Définition de la porte tournante

Qu’est-ce qu’une porte tournante ?

Le terme « porte tournante » fait référence au mouvement des employés de haut niveau des emplois du secteur public vers les emplois du secteur privé et vice versa. L’idée est qu’il existe une porte tournante entre les deux secteurs, car de nombreux législateurs et régulateurs deviennent des lobbyistes et des consultants pour les industries qu’ils ont autrefois réglementées et certains chefs d’entreprises privées ou lobbyistes sont nommés par le gouvernement en rapport avec leurs anciens postes privés.

De tels cas se sont multipliés dans les démocraties ces dernières années grâce à des efforts de lobbying accrus et ont suscité un débat sur la mesure dans laquelle les anciens fonctionnaires sont autorisés à utiliser les relations formées et les connaissances acquises dans leurs emplois précédents dans la fonction publique pour s’enrichir ou avoir une influence excessive sur l’élaboration ou la dilution de la législation en cours.

Points clés à retenir

  • Une porte tournante est le mouvement des employés de haut niveau des emplois du secteur public vers les emplois du secteur privé et vice versa.
  • Les partisans de la porte tournante affirment que le fait de disposer de spécialistes dans les groupes de pression privés et dans les services publics garantit un niveau d’expertise plus élevé lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques publiques.
  • Les politiques qui sont censées empêcher ou limiter les pratiques de la porte tournante ne sont pas efficaces dans les plus grandes démocraties du monde.

Comment fonctionnent les portes tournantes

S’il est inévitable que les travailleurs passent du secteur public au secteur privé, l’influence croissante de l’argent en politique a mis en lumière le phénomène de la porte tournante.

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Entre 1998 et 2018, le montant des dépenses de lobbying aux États-Unis a plus que doublé pour atteindre 3,42 milliards de dollars. Cela a conduit à la crainte que les entreprises et les groupes d’intérêts spéciaux ne puissent utiliser leur argent pour acheter de l’influence et l’accès à des politiciens clés.

La porte tournante peut également entraîner des conflits d’intérêts, car les décisions réglementaires et législatives que prennent les hommes politiques peuvent leur profiter directement peu après qu’ils ont quitté leur poste et qu’ils travaillent dans le secteur privé.

Le phénomène de la porte tournante est présent dans de nombreuses industries, à de nombreux niveaux de gouvernement et dans de nombreuses affiliations politiques.

Avantages d’une porte tournante

Les lobbyistes qui ont participé à la porte tournante disent qu’ils tirent profit de leur expertise plutôt que de leurs relations. « Ce que vous savez » est plus important que « qui vous connaissez », par exemple. L’argument en faveur de la porte tournante est que le fait d’avoir des spécialistes au sein des groupes de pression privés et des services publics assure une meilleure qualité d’information lors de la prise de décisions réglementaires.

Une étude qui s’est penchée sur cette affirmation a révélé que lorsqu’un sénateur ou un représentant américain quitte son poste, le lobbyiste qui travaillait avec lui voit ses revenus diminuer de 20 % en moyenne. Cela se traduit par 177 000 dollars par an et peut durer trois ans ou plus, ce qui prouve qu’il est difficile pour un lobbyiste de compenser la perte d’un contact politique clé.

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Considérations particulières

Les politiques visant à empêcher ou à limiter les pratiques de porte tournante sont peu nombreuses et peu efficaces dans les plus grandes démocraties du monde. Aux États-Unis, il existe des règles détaillées qui régissent comment et quand d’anciens fonctionnaires peuvent être employés dans le secteur privé. Par exemple, les anciens fonctionnaires qui prennent des décisions en matière de contrats doivent soit attendre un an pour accepter un emploi chez un entrepreneur militaire, soit passer à un rôle ou à une unité n’ayant aucun lien avec leur travail au sein du gouvernement.

Toutefois, cette règle ne s’applique pas aux décideurs politiques, qui peuvent rejoindre immédiatement les sociétés et leurs conseils d’administration. En France, il existe une période d’attente de trois ans après avoir quitté la fonction publique pour travailler dans le secteur privé. Le Japon, qui a tenté de limiter ses propres problèmes de portes tournantes, a un terme pour les fonctionnaires de carrière qui quittent pour rejoindre le secteur privé : amakudari, ou « descente du ciel ».

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